L’exposition est centrée sur les huit volets extérieurs restaurés de L’Adoration de l’Agneau mystique, prêtés tout à fait exceptionnellement par la cathédrale gantoise Saint-Bavon. Jamais auparavant les huit volets extérieurs n’ont été réunis dans une exposition en dehors de la cathédrale, avec en sus d’autres œuvres de Van Eyck et de ses contemporains. De plus, après 2020, les panneaux ne quitteront plus jamais la cathédrale : l’exposition au MSK est donc l’unique et dernière occasion d’observer les panneaux dans un contexte plus large. Le parcours dévoile aussi une nouvelle et exceptionnelle série d’œuvres d’art qui ont fait le déplacement jusqu’à Gand : avec neuf œuvres de Van Eyck lui-même, plusieurs œuvres de son atelier et une bonne centaine de fleurons internationaux de l’art de la fin du Moyen Âge, Van Eyck. Une révolution optique devient officiellement la plus grande exposition jamais organisée autour de Jan van Eyck.
Peintre du duc de Bourgogne Philippe le Bon (1396-1467) et artiste au service de la cour flamboyante et des riches habitants de villes qui deviendront des villes d’art comme Bruges et Gand, Jan van Eyck (vers 1390-1441) surpassait de loin ses contemporains. Avec sa technique incomparable, ses connaissances scientifiques et son sens de l’observation sans égal, Van Eyck a élevé la peinture à l’huile vers des sommets inédits et, ce faisant, il a défini le cours de la peinture occidentale. Jamais auparavant un peintre n’avait rendu la réalité aussi tangible, avec des portraits auxquels seul manque le souffle et des paysages qui montrent le monde sous toutes ses facettes. C’est ce regard, cette « révolution optique », que le MSK met en avant dans l’exposition et situe Van Eyck aux côtés de ses contemporains les plus illustres.