Le musée Thyssen-Bornemisza consacre une exposition monographique à Max Beckmann (Leipzig, 1884 – New York, 1950), l’un des artistes allemands les plus remarquables du XXe siècle. Bien que proche à ses débuts de l’expressionnisme et de la nouvelle objectivité, Beckmann développa une peinture personnelle et indépendante, avec des accents réalistes mais pleine de résonances symboliques, qui constitua un témoignage de la société de son temps. L’exposition s’organise en deux parties asymétriques. La première et la plus courte, reprend les années allemandes de Beckmann et présente chronologiquement les faits les plus marquants. La seconde, se penche sur ses étapes artistiques à Amsterdam et aux États-Unis. Ces pièces s’articulent autour de quatre figures rhétoriques renvoyant à l’expérience de l’exil, non pas en tant que concept littéral mais comme condition existentielle de l’homme moderne : Masques, axée sur la perte d’identité associée aux circonstances de l’exilé ; Babylone électrique, sur le vertige de la ville moderne en tant que capitale de l’exil ; Le long adieu, qui pose une équivalence entre l’exil et la mort, et La mer, métaphore de l’infini, de sa séduction et de son éloignement.
La vie de l’artiste allemand n’a pas été facile et son obsession vis-à-vis de la tragédie humaine se reflète constamment dans ses œuvres. Ses tableaux sont des images crues et mordantes qui se présentent dans une forme d’expression très personnelle. Cette exposition se penche sur son style expressionniste particulier et sur les principaux axes de son œuvre. L’exposition sera ensuite présentée au siège de CaixaForum à Barcelone, du 21 février au 26 mai 2019.