Le Musée national Picasso-Paris présente sa nouvelle exposition temporaire, « Dans l’appartement de Léonce Rosenberg. De Chirico, Ernst, Léger, Picabia… ». Sous forme d’évocation d’un décor disparu, l’exposition permettra de mettre en lumière un ensemble pictural inédit et méconnu, conçu par des artistes majeurs de l’entre-deux-guerres. L’exposition présente l’histoire du décor mythique de l’appartement parisien du marchand et galeriste Léonce Rosenberg. Celui-ci entend associer son nom au cubisme tardif mâtiné de figuration, voie ouverte à Picasso, artiste qu’il admire et accompagne pendant la guerre et les années 1920.
Promoteur du cubisme et de la peinture abstraite via sa galerie L’Effort moderne, ouverte en 1918, Léonce Rosenberg collectionne et expose durant l’Entre-deux-guerres la fine fleur de l’avant-garde artistique, associant son nom à ceux de Pablo Picasso, Georges Braque, Fernand Léger, Juan Gris, Auguste Herbin, Henri Laurens, Jean Metzinger, Francis Picabia… En 1929, l’appartement – qu’il aménage en quinze mois dans le XVIe arrondissement de Paris – regroupe une douzaine d’artistes, dont les œuvres s’inscrivent dans le contexte ambivalent de la fin des années 1920, entre survivance du cubisme, retour à une pratique inspirée de la tradition et émergence du surréalisme.
Le parcours de l’exposition retrace, en 6 sections, l’histoire des onze pièces de l’appartement, aménagés par Léonce Rosenberg pour y loger sa femme et ses trois filles, Jacqueline, Lucienne, et Madeleine. Le collectionneur retient le principe d’attribuer une pièce par artiste en associant aux toiles peintes, un choix de mobilier ancien et contemporain.